Contexte historique

Contexte historique

Le SNO Multiscale TROPIcal CatchmentS (M-TROPICS) résulte du regroupement, en 2016, de deux SNO existants: BVET (Inde et Cameroun) et MSEC (Laos et Vietnam).

Historique de MSEC

En 1998, l’International Board for Soil Research and Management (IBSRAM) et  l’Asian Development Bank (ADB) on formé le Management of Soil Erosion Consortium (MSEC) pour évaluer les causes et l’étendue de l’érosion des sols en Asie du Sud-Est. Durant cette 1ère phase (1998-2002), MSEC a cherché (i) à quantifier l’érosion dans des petits bassins cultivés selon des pratiques agricoles locales représentatives de ces zones, excluant l’agriculture moderne industrielle, et (ii) à tester des pratiques agricoles alternatives qui puissent diminuer la dégradation des terres et améliorer les moyens d’existence des foyers des communautés habitant les zones de montagne.

Houay Pano catchment: very high soil erosion by splash in teak tree plantations (photo. C. Valentin).

Une deuxième phase (2003-2010) de MSEC, soutenue par l’International Water Management Institute (IWMI) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), a été mise en œuvre en Indonésie (jusqu’à 2005), au Laos, aux Philippines (jusqu’à 2005), en Thaïlande (jusqu’à 2019) et au Vietnam (jusqu’à 2021) avec des partenaires nationaux. L’objectif de cette phase était d’aboutir au développement durable des bassins versants en abordant les objectifs jumelés de conservation des ressources et de soutien de la sécurité alimentaire. L’IWMI, à cause de nouvelles règles de financement, a dû quitter le consortium fin 2010. L’IRD et ses partenaires ont ensuite initié une troisième phase (2011-2015): le Management of Soil Erosion Consortium a été renommé Multi-Scale Environmental Changes pour souligner l’approche environnementale multi-échelle des processus impactés par les changements globaux.

A partir de 2011, le site laotien s’est focalisé plus largement sur les usages des terres et leurs changements, les flux d’eau et de sédiments, ainsi que sur la dissémination des contaminants microbiologiques, avec un suivi à plusieurs échelles spatiales (0.6-272,155 km²). Les variables de base (hydrométéorologie, occupation des sols et flux de sédiments en suspension et de charriage) ont été certifiées par l’IRD et l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU) en 2016. Les variables de qualité de l’eau, y compris la bactérie fécale indicatrice Escherichia coli, ont été certifiées en 2021.

Historique de BVET

Le premier site a été implémenté 1993 dans le Sud du Cameroun, au sein de l’écosystème forestier tropical humide constitué par le bassin de la rivière Nyong, avec le petit bassin expérimental (0.6 km²) du Mengong, proche du village Nsimi, en partenariat avec l’Université de Yaoundé I et l’Institut de Recherches Géologiques et Minières du Cameroun. L’objectif était d’étudier la réponse au changement global des bilans hydrologiques et biogéochimiques – dont l’altération chimique – dans le contexte d’une forêt tropical humide. En 1998, le suivi hydro-biogéochimique a été étendu à des bassins d’ordre supérieur: l’Awout (206 km²), le So’o (3 000 km²), et le Nyong à M’balmayo (13 500 km²) jusqu’à la station sur le Nyong d’Olama (18 500 km²). Ces bassins emboités sont caractérisés par une remarquable homogénéité dans les conditions pédoclimatiques.

En 2002, une deuxième phase a été initiée, en collaboration avec le Indian Institute of Science (Bangalore, Inde), avec le suivi du bassin versant tropical sub-humide de Mule Hole (4.3 km², forêt vierge à feuilles caduques) et Maddur (7.1 km², mi-forêt vierge à feuilles caduques, mi-cultivé) qui appartiennent au bassin de la rivière Kabini (Sud de l’Inde), afin d’évaluer les effets des changements d’usages des terres (agriculture) et climatiques sur les bilans hydrologiques et biogéochimiques en condition tropical sèche. Depuis 2012 (3e phase), le suivi de Maddur a été étendu à l’ordre supérieur, le bassin de la Berambadi (84 km2), une échelle spatiale plus adaptée pour combiner les changements de pratiques culturales avec l’information de télédétection, et pour impliquer les sciences sociales.

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